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Mois : mars 2024

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Tiger Stripes – Sortir les Ongles

L’horreur métamorphique, subtilement explorée à travers l’objectif cinématographique, se révèle être un moyen exquis d’interroger l’altérité, parfois agrémentée d’une nuance queer. Ces récits, ancrés dans le voyage initiatique vers l’âge adulte, dépeignent les protagonistes s’efforçant d’embrasser leur unicité, découvrant leur salut dans l’acceptation de leur véritable essence. Dans son premier opus, la réalisatrice malaisienne Amanda Nell Eu pousse cette exploration de la transformation corporelle à son apogée. Tiger Stripes transcende les limites des éléments queer pour plonger au cœur de

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] La Nouvelle Femme – mauvais témoin

Qu’est-ce qu’un personnage témoin, sinon une figure que vous avez peut-être déjà croisée, voire même chérie par le passé ? Souvent en première ligne, voire en arrière-plan, au cœur d’un récit, tel est son rôle dans un long-métrage. Cet archétype, par sa nature même, vise à nous transporter dans son sillage, à travers ses yeux innocents, afin de mieux appréhender l’univers qui nous entoure. Que l’on songe à Luke Skywalker, sur le point de découvrir l’immensité de la galaxie, à

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C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] La chute de Dario – Le Sang des innocents & Card Player

Le terme italien “giallo” désigne à la fois la couleur “jaune” et un genre de film luride qui, inspiré par la série de romans italiens sensationnalistes aux manches jaunes caractéristiques, regorge de masques, de meurtres et de macabre. Bien qu’il ait ouvert la voie au genre du slasher, les gialli italiens étaient bien plus intensément baroques que leurs homologues américains. Si certains réalisateurs ont marqué ce genre, tels que Mario Bava, Lucio Fulci et Sergio Martino, le roi incontesté du

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CRITIQUE

[CRITIQUE] Heureux Gagnants – Férocement Immoral

Il est aisé de critiquer les comédies françaises. Les studios semblent complices en déversant périodiquement des œuvres prônant une bien-pensance excessive, abordant de manière récurrente la quête identitaire, périlleuse dans notre société contemporaine et mettant en scène les déboires d’une certaine bourgeoisie face à certaines couches sociales marginalisées. Ces productions, conçues pour attirer nos aînés dans les salles obscures, se veulent légères et bien intentionnées mais souvent confondent humour et racisme latent. Cependant, parfois, émerge au-dessus de cette brume environnante

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ANALYSE

[ANALYSE] Xavier Legrand – En Père et contre tout

La figure parentale revêt souvent le masque du vilain sur l’écran de cinéma et dans les diverses formes narratives. Qu’il s’agisse de l’incontournable “Je suis ton père” de Star Wars, des tréfonds de haine maternelle dépeints par Xavier Dolan, ou encore du récent et déplorable Argylle où Bryan Cranston incarne un faux géniteur engagé pour surveiller et maintenir à distance le passé du personnage incarné par Bryce Dallas Howard, cette figure maternelle ou paternelle devient régulièrement l’antagoniste central. Dans l’œuvre

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Blue Giant – The First Sax Jump

Blue Giant conçu par Yuzuru Tachikawa, se distingue comme un anime s’inspirant du manga de Shinichi Ishizuka, déployant une fresque d’animation japonaise et un hommage vibrant à la musique et à ses sonorités audacieuses. Pour esquisser cette production, une analogie s’impose : le jazz (ou plutôt “Jass”, pour emprunter le terme espiègle du trio protagoniste) déjouant toute évidence. On pourrait aisément évoquer Le Terminal de 2004, où le personnage de Tom Hanks, Viktor Navorski, conserve précieusement des articles sur Benny

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Walk Up – Un lendemain incertain

Dernière réalisation signée Hong Sang-soo, Walk Up suit ce que le cinéaste prend l’habitude de faire depuis de nombreuses années : explorer les circonstances de rencontres, la précision du geste anodin et sa signification. Si l’on suit un réalisateur reconnu auprès du public, celui-ci paraît très seul et désemparé face aux inquiétudes de sa fille qui souhaite évoluer davantage en tant qu’artiste. Par ellipses, jeu sur l’hors-champ, toute la relativité des relations présentées à l’écran se manifeste. Il n’y a ainsi

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FILMS

[CRITIQUE] Siège – Juste une Goutte

Emmanuel Kant, éminent philosophe, était profondément convaincu que toute perte de fluides était néfaste. Pour l’homme imperturbable né, ayant vécu et disparu dans les rues de Königsberg, tout liquide corporel gaspillé était synonyme d’une fuite d’énergie vitale, une extravagance aussi injustifiable qu’inutile, aussi superflue que dépourvue de justification. Qu’il s’agisse de salive, de sang, de sperme, ou plus couramment de sueur, la consommation de tout fluide était, selon lui, une faute. Dans cette perspective, et peut-être sous d’autres angles également,

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CRITIQUE

[CRITIQUE] Le Successeur – Quelques notes

Avec une grande impatience, nous attendions le deuxième long-métrage de Xavier Legrand, réalisateur acclamé tant par la critique que par le public pour son précédent film, Jusqu’à la garde. Ce nouveau projet, toujours centré sur l’exploration de la figure paternelle, débute en apparence comme un drame ordinaire. Un directeur artistique au sommet de sa réussite dans le monde de la mode est contraint de mettre de côté sa nouvelle gloire pour retourner au Québec, lieu de son enfance, à la

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FILMS

[CRITIQUE] L’Empire – le retour d’un roi

Dans le royaume du cinéma d’auteur français, de nombreux prétendants aspirent à s’emparer du trône. Jeunes, ambitieux, certains plus connus que d’autres du grand public. Cependant, tous demeurent dans l’ombre d’un roi. Non pas le plus riche de la planète, ni le plus puissant, mais assurément le plus libre. Ce roi, Bruno le Premier, tente de transformer son royaume en Empire. Le sacre aura-t-il lieu ? C’est ce que nous allons explorer ici. L’Empire narre l’affrontement entre deux royaumes, celui

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C'est fini, snif